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Maïs fourrgae - Vigilance sur la transition alimentaire

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Cette semaine, les chantiers de récolte semblent bien avancés et seuls les secteurs les plus tardifs restent à récolter, comme le montre la carte des derniers suivis réalisés ce vendredi 22 septembre. Les premiers échos sont bons : des plantes avec du gabarit et des épis bien remplis qui ont remplis les silos. Restera à confirmer la qualité par les résultats d’analyse.

Etat de maturité des maïs fourrage en % de matière sèche plante entière

Prélèvements du 22 Septembre 2023

Avec une récolte 2023 plus tardive, de l’ordre de 3 semaines/un mois, le besoin de « taper » dans le nouveau silo pour alimenter le troupeau peut être urgent. Il est néanmoins important de veiller à la bonne transition alimentaire. En effet, la flore du rumen est composée de micro-organismes spécifiques au fourrage consommé. Elle est stable jusqu’à l’introduction d’un nouveau fourrage qui va venir troubler cet équilibre. L’objectif de la transition alimentaire est de limiter la perturbation de la flore du rumen. Celle-ci doit donc s’étaler, dans l’optimum, sur trois semaines avec un fourrage stabilisé.

Or cet année, l’urgence risque de ne pas permettre au maïs d’être suffisamment stabilisé. Dès lors, il sera nécessaire de compléter à l’auge par de la fibre afin de ralentir le transit et limiter l’ingestion de ce maïs très appétant et riche en sucre soluble. L’apport de bicarbonate, à hauteur de 300 g/VL/J, permettra de limiter les troubles métaboliques. En effet, son action est très rapide et permettra de stabiliser le pH du rumen. L’introduction d’argile bentonite, soit en libre-service, soit à hauteur de 100 g/V/J, agira sur la régulation du transit.

De plus, comme l’illustre le graphique ci-dessous, l’amidon est peu disponible au démarrage d’un silo de maïs non fermenté. Il faudra attendre 2 à 3 mois pour avoir 80 % d’amidon disponible. Ainsi, un apport de 1 kg de céréales rapidement fermentescible comblera le manque d’énergie accessible. Enfin, n’oublions pas la qualité de l’éclatement des grains qui joue également sur le taux d’amidon de maïs.

Source : Innoval

 

L’équipe Elevage de la Chambre d’Agriculture de l’Oise en partenariat avec Avenir Conseil Elevage, le groupe régional Maysophyles et le soutien financier du Conseil Départemental de l’Oise et de la Région Hauts de France

 

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